samedi 29 mars 2014

La communauté: la visite de Mme Rochelin

Nous avions de la chance vendredi de pouvoir rencontrer Mme Rochelin, une nouvelle prof d'histoire ici à Newton North qui a été élevée en Haïti et qui a aussi habité au Sénégal pendant une année. Elle nous a parlé à propos de plusieurs aspects de la vie en Haïti, et c'était super intéressant. Elle me semble très intelligente et très passionnée, et j'ai aimé sa capacité de parler à propos de son pays dans une façon à la fois fière et informée.

L'aspect de ce que Mme Rochelin a dit qui m'a beaucoup interessé, c'était la communauté. Elle a remarqué qu'en Haïti, il y a un plus grand sens de communauté qu'ici. Les voisins prennent soin des enfants des autres, tout le monde aime rigoler avec les autres, et tout le monde connait tout le monde. Par contre, aux États-Unis, c'est comme si personne ne connaît personne d'autre.

Je suis d'accord avec Mme Rochelin. Je ne sais pas si ça est vrai dans tout le pays, mais j'ai remarqué qu'ici, tout le monde s'interesse à soi-même avant de s'interesser aux autres. Dans la ville, on marche très vite et on essaie de ne pas regarder les autres, qui sont tous des étrangers. Si on sourit à quelqu'un dans la rue qu'on ne connaît pas, c'est étrange, anormal. Mme Rochelin a explique le communauté dans son voisinage en disant que ses parents pouvaient laisser les enfants jouer dans la rue ou dans la cour sans s'inquiéter parce que tous les voisins, en voyant les enfants, diraient aux parents "j'ai vu ton petit là-bas dans la rue; est-ce que tu sais qu'il est là?" On prend soin des autres sans que les autres ne le demandent. Dans mon voisinage, par contre, on dit bonjour peut-être aux voisins, mais l'attitude est vraiment que tout le monde doit s'occuper de ses propres affaires. Si on disait à quelqu'un que son enfant était dehors, on considérait ça comme étrange, ou même impoli.

Je ne sais pas d'ou vient cette différence culturelle, mais je reconnais que ça a du être très difficile pour Mme Rochelin de comprendre quand elle est venue aux Etats-Unis quand elle avait 12 ans. Et j'admire ça aussi. Ici on cherche des communautés plus petits à l'école, aux clubs, aux équipes sportives, out dans des églises ou des temples, mais on manque vraiment le sens de communauté en toute simplicité comme en Haïti.

mercredi 19 mars 2014

Le racisme dans les pièces––Millie

Je n'ai pas vu Thoroughly Modern Millie parce que je n'avais pas eu le temps cette semaine-là, mais j'ai entendu parler à propos de la controverse autour de la pièce. Bien sur, je ne suis pas une américaine d'origine asiatique, et je ne peux pas comprendre ce que la population asiatique sent à propos de ça. Mais je sais que mon opinion à propos du racisme dans des pièces du théatre d'école est le même que pour les pièces dans des autres contextes, et aussi dans des livres et des films. À mon avis, il est très important de ne pas "assainir" les oeuvres créatifs. Il faut plutot les présenter dans une façon informé pour que tout le monde puisse reconnaître la valeur et les problèmes qui existent dans le pièce.

Prenons par exemple le livre Les Aventures de Huckleberry Finn, par Mark Twain. Ce livre est interdit dans beaucoup d'écoles et dans des bibliothèques du monde parce qu'il utilise des mots péjoratifs envers les esclaves noirs et il montre les esclaves dans une façon raciste. Mais on ne peut jamais apprendre si on est interdit d'étudier des oeuvres racistes ou inflammatoires. Huckleberry Finn est un oeuvre de satire––l'auteur était conscient du racisme, et c'était en fait le racisme qu'il essayait de critiquer. Mais même si un oeuvre n'est pas une satire, il dessert ne pas être censuré.

Mais en mettant des pièces dans le contexte d'un lycée, il faut être cautieux. Je ne veux pas dire que les lycéennes doivent être protégés. Mais je pense qu'il faut considérer les raisons pour lesquelles nous choisissons des pièces. Si le but est de montrer un pièce surtout pour le divertissement de tout le monde, il faut peut-être qu'on soit plus prudent. Il ne faut pas censurer les oeuvres, mais en même temps il ne faut pas les forcer sur ceux qui ne veulent pas les voir. Tout le monde doit être libre à voir ou à agir dans une pièce, même si elle est raciste. Mais dans le cadre d'un lycée, le théatre n'est pas indépendent: les acteurs potentiels n'ont pas de choix, et s'ils ne veulent pas agir dans un pièce raciste, il n'y a aucune autre dans l'école qu'ils peuvent choisir. Pour cette raison, non pas parce qu'il faut cacher entièrement les pièces racistes, je pense que peut-être le choix de Millie n'était pas le meilleur.

Je sentirai différamment si le but d'un pièce du lycée était d'inspirer la discussion à propos des thèmes dans l'oeuvre. Si le but de quelque chose est l'analyse, il ne faut pas le censurer. Au contraire: il faut essayer de trouver des métiers controversés pour qu'on puisse vraiment discuter la chose. Mais si le but est le divertissement, il faut peut-être choisir quelque chose d'autre. Pas parce-que le racisme dans les pièces est mal, mais parce qu'on essaie de divertir, et si beaucoup de monde ne sera pas diverté, on n'a pas réussi, racisme ou non.

jeudi 13 mars 2014

Les rêves des parents

Dans le court métrage "Il neige à Marrakech," le personnage principal, Karim, a une idée folle. Son père, qui habite au Maroc, a 80 ans, et il a toujours voulu aller en Suisse pour faire du ski dans les Alpes. Mais quand Karim essaie d'obtenir un visa, il est refusé, et il lui faut trouver un autre moyen de réaliser le rêve de son père avant qu'il ne soit trop tard.

Karim donne des médicaments à son père pour lui faire dormir, et il l'amène à Oukaimeden, une montagne de ski au Maroc. Les amis de Karim essaient de la transformer pour faire penser au père qu'ils sont vraiment en Suisse.

C'est une chose vraiment bizarre, mais Karim le fait parce qu'il aime bien son père et il sait qu'il doit faire n'importe quoi pour aider son père à avoir l'experience qu'il a toujours voulu, puisqu'il est assez agé. Sans doute, beaucoup de monde se trouvera dans une situation pareille un jour ou l'autre, quand nous découvrons que nos amis, nos parents, ou nos grands-parents commencent à devenir âgés.

Heureusement, mes parents ont beaucoup de vie qui reste encore, mais je me demande quels rêves existent qu'un jour je devrai peut-être les aider à vivre. Je sais que ma mère va vouloir des petits enfants si possible. Elle ne me demandrait jamais d'avoir des enfants seulement pour elle si je ne le voulais pas, mais il y a toujours cette pensée, cette obligation inexprimé, parce que je sais qu'elle serait très heureuse de prendre soin encore des enfants. C'est la même chose pour mon père.

Une autre chose, c'est que mes parents aiment tous les deux l'histoire, et ils ont aussi un grand amour pour le sud-ouest des États-Unis. Quand nous étions petits, mon frère et moi n'appreciaient pas les musées autant que mes parents, et nous nous ennuyaient un peu aux ruines Pueblo ou aux sites archéologiques. Voilà une chose que j'aimerais faire avec mes parents quand nous serons plus âgés. J'irais avec eux encore à Utah, à Arizona, peut-être au Canyon Grand. Nous visiterions des musées et des ruines, et je serais contente de rester pendant des heures.

Mais en réflechissant, je connais pas très bien les rêves et les désirs de mes parents. Quand ils seront plus âgés, je leur demanderai qu'est-ce que c'est qu'ils veulent faire, et on le fera. Mais j'espère qu'ils ne diront rien à propos du ski au Maroc.

mercredi 15 janvier 2014

Nouveau gadget: l'IPod

Il semble que tout le monde ait maintenant un IPod. Le gadget, produit par Apple, est comme un tout petit ordinateur, mais surtout avec la capacité d'enregistrer tous les chansons et la musique qu'on veut. Les types plus avancés sont aussi pareils aux smart-phones, avec des Apps, du service Internet, e-mail, et les jeux. Ces gadgets sont vraiment populaires, et tout le monde les admire pour leur utilité. Ils ont beaucoup changé la vie des gens qui les ont achetés: tout d'un coup, ils peuvent écouter la musique n'importe où, n'importe quand. Et s'ils s'ennuient quelquepart, il y a les Apps et les jeux pour les divertir.

Mais les façons dont les IPods ont changé la vie de leurs propriétaires sont aussi négatifs. Puisqu'on peut écouter la musique n'importe quand, tout seul, avec les écouteurs, les IPods reduisent le temps passé a écouter la musique avec les amis ou avec la famille. Tout le monde est connecté à leur propre gadget, mais chaqun écoute un chanson différent. Utile, oui. Isolant, oui, aussi.

Nos IPods nous isolent des autres dans plusieurs façons. J'ai beaucoup vu des gens dans les couloirs en train d'écouter leur musique très fort avec les écouteurs. Ils ignorent les autres qui leur entourent. Ils percutent les autres, ils ennuient tout le monde qui peut entendre leur musique, et ils empêche les autres de leur parler.

Les IPods, à mon avis, ne sont pas un désastre. J'ai un IPod moi-même, mais pour moi, il y existe une marque d'infamie autour de l'utilisage de l'IPod dans des situations communales. Je utilise mon IPod pour me reposer ou quand je fais mes devoirs de maths, mais ceux sont des situations où je n'aimerais pas être sociable en tout cas. Je l'utilise sur les avions ou pendant des longs voyages en voiture ou en train. Je l'utilise dans ma classe d'art quand je veux me concentrer vraiment. On peut utiliser les IPods dans une façon approprié. Mais il faut qu'on essaie de ne pas les laisser venir entre nous et les autres. Il faut ne pas les laisser détruire nos interactions sociales où notre plaisir à écouter la musique avec les autres.

lundi 13 janvier 2014

L'université

Maintenant, pendant que les autres dans la classe sont en train de attendre les réponses des universités auxquelles ils veulent assiter, je viens de commencer le processus. L'université, pour moi, n'est pas une idole comme elle l'est pour ceux qui vont y aller l'année prochaine. Au moins, pour maintenant. Je suis sûr que ça changera. Je n'ai visité qu'une école, et maintenant je ne sais même pas ce que je veux quand j'en choisis une. Il y a ceux qui connaissent une université particulière et qui l'idolisent. Ils veulent y aller, et ils n'iront que là. Si l'école ne les accepte pas, ils croient qu'ils vont mourir. Oui, c'est aussi fort que ça.

Je connais une amie qui était fixé comme ça sur une école particulière. Elle a travaillé très fort pour y être accepté, mais ils l'ont rejeté. Pendant une heure, elle était vraiment triste, mais après, elle s'est calmé et elle a commencé a travailler ses essais pour les autres écoles. J'aimerais être comme elle. J'aimerais avoir la capacité d'accepter n'importe quel résultat sans trop de tristesse. Mais je sais qu'après cette année, je deviendrai probablement obsedé comme les autres, et ça ne sera pas si facile.

Mais l'idolâtrie des écoles particulières est moins fort, je pense, que l'idolâtrie que l'on tient pour l'université en général. Si on est avancé dans les études, il faut aller à l'université. On s'attend a ce qu'on soit accepté aux écoles fameuses, et si on dit que "non, je veux travailler" ou "non, j'aimerais m'inscire à l'armée" ou "non, j'irai à l'université plus tard," il y a une marque d'infamie qui va avec ces mots. Surtout à Newton, ou l'on considère que l'éducation est très important, l'idole, c'est l'université. Et si c'est un Ivy, tant mieux.


jeudi 12 décembre 2013

Mon téléphone et moi: rélation positive?

J'ai reçu mon téléphone cellulaire quand j'avais onze ans. J'aimerais dire que depuis ce moment-là, notre relation est passionée et affectueuse. Mais en réalité, nous vivons nos vies séparées, ensemble seulement quand il est nécessaire. Mon téléphone s'endort maintenant dans mon sac. Il se peut qu'il soit mort. Je ne l'ai pas vu depuis presque une semaine. Souvent j'oublies de le recharger.

Disons, notre rélation n'est pas seulement négative. Nous avons eu des periodes d'amour, des periodes des rélations amicables. Prenons par exemple les premiers mois de notre rélation. J'étais jeune, et l'idée d'un téléphone m'était nouvelle. Je l'a apporté tout le temps: dans mon sac-à-dos, dans mon sac-à-main, ou dans ma poche. Je le utilisais pour appeler à mes parents, et quand je suis allée à une colonie de vacances pour la première fois deux ans après avoir reçu le téléphone, je le utilisais les soirs quand je ne pouvais pas dormir. Dans ces jours-là, notre rélation était assez heureuse.

Mais quand même, il n'y avait jamais le vrai amour. J'ai utilisé mon téléphone, mais ce n'était pas un téléphone intelligent. Donc notre rélation était limitée par définition. Ce n'était pas que je n'aimais pas mon téléphone, c'était juste que je ne m'y intéressais pas beaucoup. Et en plus, mes parents m'ont conseillé de ne pas envoyer des messages textos. Quand j'appelais à mes amis, je utilisais d'habitude le téléphone de la maison. La plupart de mes amis n'avaient même pas (et n'ont pas) mon numéro de téléphone cellulaire.

Je me souviens le jour où ma rélation avec mon téléphone a changé un petit peu. Je suis allée acheter du vernis à ongles avec ma mère parce qu'elle avait voulu peindre sa clef de maison pour la distinguer des autres. Nous avons bientôt découvert qu'il était possible de peindre également des autres choses: l'agrafeuse, ma calculatrice, et enfin, nos téléphones. Depuis ce jour-là, mon téléphone porte des points en vernis à ongles en rouge, en violet, et en rose.

Récemment, j'ai commencer à envoyer des messages texto. Voilà une autre étape dans notre rélation! Maintenant, je utilise mon téléphone un peu plus qu'avant.

Mon rélation avec mon téléphone est différente que les rélations de beaucoup de monde. Et je pense que c'est un peu paradoxale. Comme rélation, notre rélation n'est pas très sain. Je néglige mon téléphone. Il me dit qu'il sent utilisé. Parfois je le laisse mourir ou je l'oublie dans mon sac. Nous ne passons pas beaucoup de temps ensemble. Je ne dirais pas qu'il y a beaucoup d'amour.

Mais pour moi, le fait que mon amour pour mon téléphone n'est pas très passionné est une bonne chose. Ceux qui donnent trop de temps à leurs téléphones n'en donnent pas assez aux autres êtres humains. J'essaie de trouver une balance entre le bonheur de mon téléphone et de mes amis, et je donne la priorité aux amis. Mais le téléphone n'est pas malheureux, je crois. Il commence à développer une amitié avec mon calculatrice, puisqu'ils habitent dans la même poche de mon sac-à-dos. Je suis contente avec ça: si la calculatrice commence à me remplacer, tant mieux. Il sera plus heureux, et je ne pense pas qu'il me manquera terriblement.

Voilà l'histoire de la rélation entre moi et mon téléphone. J'ai beaucoup écrit, et j'espère que vous avez aimé ce petit discours. Je vais vous quitter maintenant. Je dois aller recharger mon téléphone et le remplacer dans mon sac-à-dos.

:)

mardi 10 décembre 2013

Le Baccalauréat doit-il disparaitre?

C'est un peu ridicule que j'écris à propos de ce sujet, étant américaine. Aux États Unis, le baccalauréat n'existe pas hors des programmes spécialisés de IB. Les élèves ici passent l'examen de SAT, un examen qui n'est pas aussi important que le bac. Certain, ce n'est pas un aussi grand rite de passage.

Est-ce que le baccalauréat doit être supprimé? Je ne sais pas, mais je dirais que non, pas supprimé, et certainement pas même changé sans beaucoup de reflexion. Mais je dirais en même temps que oui, il faut faire des changements. Et je pense qu'il est possible de modifier le bac pour qu'il reste un rite de passage et pour qu'il continue à bien éduquer les élèves, mais pour qu'il s'adapte aux conditions d'aujourd'hui.

Certainement, un des grands problèmes posés par le bac, c'est l'effet sur l'éducation. Comme dit Antoine Prost, historien de l'éducation, "Depuis la classe de sixième, tout tourne autour du bac." Voilà un problème qui est, en fait, posé par presque tous les examens standardisés. On se plaint que le MCAS prend du temps dans les classes: les enfants passent des semaines en train de lire des lectures et répondre aux questions choix multiples, en train de pratiquer des résumés et des problèmes de maths qui sont des grands défis pour certains d'entre eux et qui sont si facile pour des autres qu'ils s'endorment. Il n'y a plus de temps pour les discussions ou pour les sujets qui ne sont pas précisément inscrits dans l'emploi du temps. Ce problème est vrai également pour les examens de AP aux États Unis, quand les profs essaient de preparer les lycéennes pour des grands examens en peu de temps. On finit par l'enseignement complètement dirigé à l'examen. 

Donc le système ici aux États Unis n'est pas du tout parfait. Mais le bac n'évite pas ces problèmes, et il en pose ces propres. Le bac est, dans la majorité des cas, la seule chose qui détermine l'opportunité de poursuivre les études d'université, ce qui laisse tomber les élèves qui ne soient pas fort aux examens ou qui n'ont pas les ressources de réussir au même niveau que leurs pairs.

Voilà un argument proposé par ceux qui veulent supprimer le bac. Mais en même temps, des autres disent qu'il est inconcevable de supprimer ce tradition, ce rite de passage. Je proposerais quelque chose entre les deux côtés. Lentement, pour ne pas completement déranger le système, on pourrait changer le bac. Il pourrait continuer son existence, mais il pourrait devenir plus difficile pour qu'il soit vraiment une marque de la capacité académique d'une élève. Et, ce qui est plus important, il cesserait d'être le seul déterminant pour les études d'université. Rite de passage il resterait: la réussite du bac resterait une grande étape, et le titre "bachelier" aurait encore un sens. Avoir passé le bac serait bon pour le CV, et les bacheliers pourraient plus facilement atteindre des travails plus avancés. Mais le bac ne serait pas la seule chose qui compte. Les universités, comme ceux aux États Unis, regarderaient les travails, les sports, les clubs, et les accomplissements hors de l'école. Sans être bachelier, on aurait au moins un chance d'être fort dans des autres façons.

La modification du bac est, clairement, quelque chose qui rendrait les classes plus éducatives et les élèves meilleures préparés. L'examen doit être changé pour resoluer les problèmes posés par le bac d'aujourd'hui, mais l'élimination de cette tradition serait trop. On doit garder le bac, mais il faut qu'on le rend un petit peu plus sage, plus utile, et plus au goût du jour.